Chicago Les cours du blé montent en raison d'une météo peu favorable

Le blé d'hiver aux Etats-Unis « est entré en dormance un peu plus tôt que d'habitude, il est un peu plus vulnérable que d'habitude », en raison notamment de températures particulièrement froides dans le centre du pays la semaine dernière, ont relevé les spécialistes de la maison de courtage Allendale. Le temps « est aussi loin d'être parfait en Australie et en Russie et selon certaines informations, une partie du blé ukrainien n'a pas encore émergé », a souligné de son côté Jack Scoville de Price Futures Group. La perspective d'une récolte altérée par une météo peu favorable est de nature à faire monter les prix.

Sur les marchés du maïs et du soja, les mouvements sont restés limités à la veille de Thanksgiving, jour férié aux Etats-Unis suivi par une séance écourtée à la Bourse de Chicago vendredi. « A l'approche de la fin du mois, les opérateurs ont simplement consolidé leurs positions », selon Christopher Narayanan de Société Générale. « Il n'y a pas d'élément fondamentalement nouveau : la moisson est presque terminée aux Etats-Unis, la demande continue d'être solide, avec notamment une production d'éthanol à un niveau record la semaine dernière », a-t-il expliqué. « Les exportations peinent un peu mais la demande en maïs, et surtout en soja, à destination de l'alimentation animale reste forte aux Etats-Unis avec des éleveurs qui tentent de faire grossir leur production de porcs ou de volailles », a-t-il ajouté.

En pleine déroute des cours du brut, les investisseurs s'apprêtaient par ailleurs à surveiller l'issue de la réunion jeudi à Vienne de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Selon Christopher Narayanan, « sur douze mois, une évolution des cours du brut de l'ordre de 1 % se traduit par un changement dans la même direction des prix du maïs de 0,20 % ». « Si les prix du brut baissent, cela fait aussi reculer les coûts de l'essence, des pesticides, du transport des céréales, permettant au passage d'améliorer les marges des agriculteurs », a-t-il relevé. « Cela leur permet par ricochet d'étendre leur production, remettant les prix sous pression ».

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat désormais le plus échangé, a fini mercredi à 3,9150 dollars contre 3,8725 dollars mardi. Le boisseau de blé pour la même échéance, également le contrat le plus actif en ce moment, a terminé à 5,6275 dollars contre 5,5775 dollars la veille. Le boisseau de soja pour livraison en janvier, le contrat le plus coté, a clôturé à 10,4700 dollars contre 10,5100 dollars à la précédente clôture.